Activité Physique Adaptée et Parkinson

Une activité physique régulière et adaptée permet de gagner de la qualité de vie pour certains patients atteints par la maladie de Parkinson et troubles apparentés. L’activité physique peut améliorer durablement les capacité physiques et cognitives de ces personnes [1].

Sur cette page, nous concentrons notre propos sur la maladie de Parkinson, la pathologie la plus fréquentes et la mieux décrite dans la littérature scientifique et médicale. Cependant, des conseils similaires peuvent être émis pour les composants moteurs des démences à corps de Léwy ainsi que pour d’autres troubles moteurs neurodégénératifs liés à l’âge.

ARS ARS ARS ARS ARS ARS ARS ARS ARS ARS ARS ARS

Quelle activité physique / sport recommander ?

Le vélo, la marche ou même la danse: beaucoup d’activités physiques peuvent être adaptées et bénéfiques pour une personne atteinte de la maladie de Parkinson (voir tableau ci-après).

Le plus important est de s’y mettre. La pratique d’une activité mentionnée ci-dessous peut montrer dès la première session un effet bénéfique. Persévérer régulièrement permet un renforcement musculaire, augmentant et pérennisant les bénéfices (voir partie “Effets directs”). Veuillez consulter votre médecin pour adapter l’activité à votre cas personnel.Un régime de départ pourrait être une séance de 30 minutes, une fois par semaine. L’objectif cependant serait d’avoir un minimum d’une heure d’activité physique modérée par jour, 5 fois par semaine . N’hésitez pas à consulter notre site www.bougeavecmoi.fr pour des idées pour intégrer l’activité physique au quotidien.

Quelle prise en charge de l’APA pour Parkinson ?

Le professionnel de santé établit la faisabilité d’une activité physique. Voir page “32-catégorie niveau”. Le médecin peut prescrire une activité physique adaptée ou APA pour la maladie de Parkinson et les troubles du mouvement apparentés. Notre guide pour la prescription: “20-prescrire une APA”. La prise en charge de l’activité prescrite est en fonction de l’assurance maladie souscrite par le patient. Voir notre page “03-sport sur ordonnance”.

ARS ARS ARS ARS ARS ARS

Comment l’activité physique combat-elle la maladie de Parkinson ?

Effets directs

La maladie de Parkinson conduit à un affaiblissement et raidissement des muscles mais aussi et à une perturbation des systèmes nerveux commandant ces muscles.

Les muscles sont constituées de faisceaux de fibres musculaire. C’est la contraction ou l’extension des fibres d’un muscle qui permet son fonctionnement. Le fonctionnement d’un muscle est “commandé” par un ou plusieurs nerfs. Chaque fibre d’un muscle doit recevoir un signal nerveux pour fonctionner. La maladie de parkinson perturbe la capacité du nerf à détendre le muscle et cela conduit progressivement à la dégénérescence, c’est-à-dire l’affaiblissement et destruction progressive du muscle et du nerf.

Cependant, à chaque fois qu’un muscle est contracté ou étendu, le corps met en place des mécanismes pour améliorer la prochaine activité physique. Par exemple, la génération de plus de fibres musculaires dans le muscle mobilisé, le renforcement de chacune des fibres, l’amélioration du fonctionnement des nerfs impliqués et même de la communication entre le nerf et le muscle. Ces mécanismes sont directement mis en place par une activité physique adaptée et régulière. Ainsi, l’exercice physique peut directement aider à diminuer voire récupérer les troubles moteurs de la maladie de Parkinson [4,5].

 

Effets indirects

Le mécanisme principal identifié de la physiopathologie de la maladie de Parkinson est la dégénérescence des neurones responsable de la sécrétion du neurotransmetteur L-DOPA. Ces neurones sont impliqués dans de nombreux mécanismes nerveux, à la fois moteurs, cognitifs et psychiques. Cela explique en partie la diversité des symptômes de la maladie. Mais en plus de ces mécanismes moléculaires, le vécu social de maladie provoque trop souvent un isolement social voire une dépression qui participe à la souffrance des malades.

De manière surprenantes, l’exercice physique est capable de provoquer la régénération de neurones sécréteur de L-DOPA [6]. Les mécanismes, indirects, ne sont pas bien connus. Il est possible que ce soit par ce moyen que l’exercice aide les personnes atteinte de la maladie de Parkinson sur un plan cognitif. Mais en plus des aspects moléculaires, la pratique d’une activité physique en groupe est aussi un défi et une expérience sociale qui, en elle-même, participe à améliorer le vécu de la maladie [7].

 

Plus d’informations sur la maladie de Parkinson

Pages grand public:

Pages pour professionnels:

Société internationale pour Parkinson et les troubles moteurs