Comment l’activité physique combat-elle la maladie de Parkinson ?
Effets directs
La maladie de Parkinson conduit à un affaiblissement et raidissement des muscles mais aussi et à une perturbation des systèmes nerveux commandant ces muscles.
Les muscles sont constituées de faisceaux de fibres musculaire. C’est la contraction ou l’extension des fibres d’un muscle qui permet son fonctionnement. Le fonctionnement d’un muscle est “commandé” par un ou plusieurs nerfs. Chaque fibre d’un muscle doit recevoir un signal nerveux pour fonctionner. La maladie de parkinson perturbe la capacité du nerf à détendre le muscle et cela conduit progressivement à la dégénérescence, c’est-à-dire l’affaiblissement et destruction progressive du muscle et du nerf.
Cependant, à chaque fois qu’un muscle est contracté ou étendu, le corps met en place des mécanismes pour améliorer la prochaine activité physique. Par exemple, la génération de plus de fibres musculaires dans le muscle mobilisé, le renforcement de chacune des fibres, l’amélioration du fonctionnement des nerfs impliqués et même de la communication entre le nerf et le muscle. Ces mécanismes sont directement mis en place par une activité physique adaptée et régulière. Ainsi, l’exercice physique peut directement aider à diminuer voire récupérer les troubles moteurs de la maladie de Parkinson [4,5].
Effets indirects
Le mécanisme principal identifié de la physiopathologie de la maladie de Parkinson est la dégénérescence des neurones responsable de la sécrétion du neurotransmetteur L-DOPA. Ces neurones sont impliqués dans de nombreux mécanismes nerveux, à la fois moteurs, cognitifs et psychiques. Cela explique en partie la diversité des symptômes de la maladie. Mais en plus de ces mécanismes moléculaires, le vécu social de maladie provoque trop souvent un isolement social voire une dépression qui participe à la souffrance des malades.
De manière surprenantes, l’exercice physique est capable de provoquer la régénération de neurones sécréteur de L-DOPA [6]. Les mécanismes, indirects, ne sont pas bien connus. Il est possible que ce soit par ce moyen que l’exercice aide les personnes atteinte de la maladie de Parkinson sur un plan cognitif. Mais en plus des aspects moléculaires, la pratique d’une activité physique en groupe est aussi un défi et une expérience sociale qui, en elle-même, participe à améliorer le vécu de la maladie [7].
Plus d’informations sur la maladie de Parkinson
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Société internationale pour Parkinson et les troubles moteurs