Activité physique adaptée et la maladie d’Alzheimer

Bénéfices sur la qualité de vie chez les personnes atteintes de la maladie d’alzheimer.

Dans la maladie d’alzheimer, le déclin physique va malheureusement de pair avec le déclin cognitif. L’APA permet de conserver une bonne condition physique et peut principalement aider pour la coordination, les repères spatio-temporels, la souplesse

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L’APA est particulièrement pertinente pour maintenir l’indépendance fonctionnelle. L’appétit, le transit intestinal, la souplesse, la tension artérielle, le contrôle glycémique, l’ostéoporose s’en trouvent également améliorés.

C’est aussi une façon de se réapproprier son corps puisque les malades ont le sentiment que leur corps ne leur répond plus et qu’il les fait tomber. En cela, l’APA est très bénéfique sur l’estime de soi.

L’APA permet de réduire un certain nombre de troubles psycho-comportementaux, de limiter les éléments anxio-dépressifs, l’agressivité et la déambulation. Lorsqu’elle est pratiquée plusieurs fois par semaine, elle agit sur les troubles de l’humeur.

L’APA présente également des vertus sociales. Il faut aussi insister sur la notion de plaisir et de convivialité.

Il est prouvé que faire du sport adapté ou de l’exercice physique en général via l’activité physique adaptée (l’APA) apporte un bienfait chez les personnes souffrants d’une désorientation spatiale. La stimulation du cerveau donne un bénéfice dans :

  •  le maintien de la qualité de vie et d’une communication sociale.
  •  la découverte et l’entretien du schéma corporel
  • la régulation posturale et l’équilibre
  • le maintien des capacités cardio-respiratoires
  • le maintien des mobilités fonctionnelles
  • le maintien de la confiance en soi

Concernant l’horaire, on recommande de pratiquer l’APA plutôt le matin ou l’après-midi et non en fin d’après-midi pour éviter des potentiels troubles du sommeil. Il faut inviter les proches s’ils le désirent à bénéficier d’APA ensemble.

Place dans le parcours de santé

L’APA est d’autant plus intéressante si les malades sont diagnostiqués tôt. Il semble également important que les malades au stade précoce et déjà repliés chez eux à la suite du diagnostic, viennent aux séances d’APA pour sortir, voir du monde, reprendre confiance et qu’ils s’en servent éventuellement comme d’un tremplin afin de réintégrer des clubs d’activité physique classique.

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La maladie d’Alzheimer évoluant par poussées, les bons moments servent pour revaloriser le patient et les mauvais moments permettent de travailler les exercices simples d’équilibre de posture tout en ayant comme seul but le maintien des mouvements et la reproduction des exercices dans la vie quotidienne. La qualité de vie doit être respectée avec la mise en place d’un véritable dispositif d’évaluation.

Les participants, suivant le degré d’évolution de la maladie, vont pouvoir bénéficier d’une prise en charge plus ou moins facilement dans un cours collectif, selon qu’ils parviennent bien à se souvenir ou non des consignes et à effectuer les exercices. Mais cela n’empêche pas de pratiquer en collectif. C’est à l’enseignant en APA de s’adapter à chaque personne.

Il arrive qu’il y ait des programmes d’APA prévus pour le couple aidant/aidé. On ne travaille alors des spécificités.

Exemples d’APA

Toutes les activités peuvent être adaptées à la maladie d’Alzheimer et aux troubles apparentés si certains éléments sont réunis:

  • une bonne dynamique de groupe 
  • que les groupes sont relativement homogènes
  • que la séance ne dure pas trop longtemps
  • qu’il y a une attention particulière à ne pas mettre les personnes en situation d’échec.

Il est toutefois nécessaire, avant de commencer un programme d’APA de tenter d’évaluer les aptitudes physiques à partir des données personnelles. L’intensité sera modérée 30 à 45 minutes 2 à 3 fois par semaine.

Les temps de remobilisation, à la fois physique et cognitif, ont lieu à travers des activités réalisées par des professionnels formés à la maladie d’Alzheimer et aux troubles apparentés. En même temps que l’on fait travailler le corps, on va imaginer des exercices où l’on fait intervenir les couleurs, les chiffres, les lettres, etc. On remobilise donc les muscles, les capacités attentionnelles, les capacités de mémoire.

De nombreuses activités sportives peuvent être adaptées : par exemple, athlétisme, basket-ball, taïchi chuan et qi gong, selon l’âge et le stade de la maladie. Développer les activités aquatiques adaptées est aussi bénéfique qu’agréable pour les malades. 

Les ateliers qui combinent stimulation cognitive et activités physiques adaptées sont les plus optimaux.

Par exemple :

  • La mémorisation d’enchaînements dans l’escrime artistique ou le karaté ;
  • Un programme d’APA nécessitant force, souplesse, équilibre et endurance à une dose suffisante améliore la capacité à réaliser des changements de position, de la position assise à debout et inversement.
  •  La danse va solliciter la mémoire (apprentissage d’une chorégraphie et des pas), la coordination des mouvements (rythme), la sociabilité.

Lorsque les personnes malades ont du mal à suivre une séance collective, proposer de passer en individuel reste nécessaire.